Avec un peu de retard, retour sur le championnat du monde de pêche des carnassiers aux leurres en bateau auquel nous avons participé au mois d'octobre dernier. 

 

Il avait lieu sur "Rutland Water", un barrage de 1000 ha Angleterre au Nord de Londres qui, en temps normal, n'accueille que des pêcheurs à la mouche, du bord ou en bateau. En effet, le plan d'eau est richement peuplé de truites fario lacustres et d'arc-en-ciel mais également de brochets monstrueux, de perches et de sandres. 

 

https://www.anglingtrust.net/library-media/images/Rutland_Map_for_website.png

 

Après notre 4ème manche du championnat de France sur le lac de Guerledan en Bretagne, les deux équipages de l'équipe de France et nous, mettons donc le cap vers l'Angleterre. Quelques centaines de kilomètres en voiture et une traversée en ferry plus tard, nous arrivons de nuit. Tant pis, nous verrons le lac demain... 

 

De bonne heure, nous arrivons au bord de l'eau pour prendre la température. Des pêcheurs à la mouche sont en action, les cormorans aussi mais du bord, difficile de se faire une idée. Le soir, la réunion des équipes nous permet d'avoir un check-up complet sur le lac, la réglmentation en vigueur et le déroulement de la compétition : deux jours de préfishing puis deux jours de pêche comme à l'accoutumée. Nous tirons également au sort notre steward (un lituanien résidant en Angleterre). C'est lui qui passera les deux jours de cocnours à bord du bateau pour valider nos prises. 

 

En parlant de bateau, nous n'avons pas pu faire suivre de France les nôtres car l'oganisation du championnat a mis à disposition de toutes les équipes des bateaux semblables (type barque irlandaise en fibre de 5 m de long avec un thermique de 5 ch). Nous avons fait suivre un sondeur et un moteur électrique afin de compléter l'équipement. 

 

Une partie de la flotte de bateaux, ça nous changera...

 

Certains sont au Top de la technologie...

 

 

 

Premier jour de préfishing

 

La veille, nous nous sommes répartis les tâches pour le repérage. Une équipe part dans le bras nord en reconnaissance et en axant sur une pêche du brochet, une autre explore le bras sud et la zone du barrage sans se fixer sur une espèce en particulier et nous, nous explorons la partie du barrage en cherchant les sandres et les perches. Nous naviguerons beaucoup durant cette journée afin de voir le maximum de choses.  

 

De retour au port, nous avons plusieurs pistes. Après le briefinf pour mettre en commun nos informations, il apparaît que la perche est bien représentée et plutôt joueuse, le sandre n'est aps en reste mais il est plus compliqué de faire du nombre et les poissons ne sont pas énormes (40/45 cm en moyenne). Le brochet est bien présent dans certains secteurs mais pas vraiment mordeur ou alors dans des créneaux horaires bien précis. 

 

 

 

Dommage Alain, ça ne comptera pas !!!

 

 

Deuxième jour de repérage

 

Cette seconde journée sera destinée à plusieurs choses : 

 

Eliminer les secteurs les moins productifs, valider de nouveaux postes et trouver les techniques les plus efficaces. 

Nous naviguerons encore beaucoup sur cette journée. La technique est simple, dès que l'on voit du poisson ou un structure bien marquée au sondeur, on s'arrête, on pêche, si on ne prend rien dans les 10 min, on continue. Ainsi, nous validons plusieurs nouveaux postes avec des poissons bien maillés. 

 

Les poissons étant situés pour la saison relativement profond (entre 15 et 25 m), les pêches à jigger se sont avérées les plus productives. La difficulté sera de pratique un jigging à distance car au championnat du monde, toute pêche sous le bateau est interdite et le pêcheur doit avoir les deux mains sur la canne et le moulinet en permanence. 

 

 

Un sandre correct qu'on aurait préféré prendre le lendemain

 

 Dernier briefingavant le grand départ. Nous axerons notre pêche sur la perche en priorité car elle est la plus active pour le moment et au vu de la taille moyenne (28 cm environ), nous espérons pouvoir cumuler de jolis scores. Nous nous laisons aussi la possibilité de partir sur le brochet si la pêche ralentie ou si les conditions changent. 

 

Nous avons les techniques, les zones voire des postes très précis, nous sommes gonflés à bloc, vivement demain...

 

Dernière réunion des capitaines : la météo annonce des vents à 80 km/h pour demain et on nous dit que la décision de pêcher ou non sera prise demain matin. On croise les doigts...

 

 Premier jour de compétition

 

C'est bon, l'organisateur a donné son accord pour que l'on puisse pêcher malgré les conditions.  

Préparation des bateaux, chargement du matériel, derniers encouragements, la tension est palpable. 

 

David et Fred paretnt les premiers avec la moitié des bateaux. Ils partent dans le bras nord car avec le vent qui souffle, c'est la zone la plus abritée mais également parce que sur cette zone, ils ont identifié une zone à brochets. Nous les suivons également pour se mettre un peu à l'abri du vent et visiter les postes découverts les jours précédents. 

 

Il faut se rendre à l'évidence, la pêche a ralenti. Serait-ce à cause du préfishing, de la météo ou de la forte concentration de bateaux ? 

 

Christophe et Franck, restés à terre, observent les équipes en action et nous préviennent que certains touchent du brochet. David et Fred s'y mettent et rentrent un joli 90 sur cette même zone mais ne parviendront pas à enchaîner d'autres brochets. 

 

De notre côté, midi est passé et nous n'avons qu'un sandre et une perche. Alain me travaille depuis un moment pour que l'on sorte de la zone abritée et que l'on aille sur un spot repéré vers le barrage. Le souci c'est que le vent ne faiblit pas (80 km/h en rafale) et que notre moteur électrique risque de ne pas suffire. Tant pis, on y va et nous verrons bien. Sage décision, car en arrivant, nous enchainons les perches les unes derrière les autres ; notre steward a du mal à suivre pour la mesure... Nous appelons David et Fred mais au vu de temps restant et de la distance, ils prennent la décision de rester sur leur zone. 

 

Changement de poste bénéfique à 14h25 !!!

 

 

Fin de manche, on rentre au port. Certaines équipes ont de belles pêches de brochets, d'autres ont trouvé les sandres, alors que certains ont eu beaucoup de mal. L'équipe de France est 5ème au provisoire, ce qui laisse la porte ouverte pour le lendemain. Un bon résultat reste envisageable. 

Cap à l'hôtel pour faire le point et le plein car le petit déjeuner du matin est loin, très loin... 

 

Deuxième jour de compétition 

 

La tactique reste la même, nou visons les perches. Nous partons cette fois-ci les premiers et mettons le cap vers notre hot-spot de la veille. Souci, deux équipes nous talonnent. Elles resteront toute la journée à faire le tour du bateau. Même au championnat du monde, on voit des comportements pas vraiment fair-play... Peu importe, nous pouvons nous caler sur le spot comme prévu et commençons lentement mais sûrement à enchaîner les poissons. 

 

David et Fred nous rejoingnent sur la zone et entament des dérives en décalé. N'ayant pas de moteur électrique avant et le vent étant passé au nord à (seulement) km/h, ils ont du mal à pêcher et préfèrent retourner vers la zone plus abritée. Nous resterons donc la journée entière sur le poste pour finalement arriver à une grosse vingtaine de poissons maillés. 

 

Big Fish perche du championnat

 

Nous restons gelés, trempés mais contents de notre pêche car avec les infos que l'on avait, cela n'était pas gagné d'avance. 

 

En arrivant, Fred m'annonce dépité que pour eux, la pêche a été difficile, on part attendre les résultats. 

 

 

Bilan

 

La cérémonie de clôture le soir consacrera les Estoniens sur la plus haute marche du podium, bravo à eux !!!

 

Nous firons 7ème au général des nations, ce qui nous place en milieu de tableau et 6ème avec Alain au classement individuel des équipes. Ce score reste un peu décevant car nous avions la possibilité de faire mieux sur ce championnat avec une meilleure préparation notamment logistique mais c'est le jeu et on fait avec les moyens que l'on a... 

 

 

Ce championnat restera une expérience de plus qui nous a appris que tous les petits détails comptent. 

Merci l'équipe : David, Christophe, Franck et Fred pour cette super semaine passée en leur compagnie, à la FFPS pour nous avoir renouvelé sa confiance, à nos sponsors pour leur soutien sans faille, à toutes les personnes qui nous ont aidé de près ou de loin dans ce périple et bien-sûr à nos familles qui nous pardonnent chaque jour notre passion "trop" envahissante... 

 

Fiers de représenter la France